89ème étape : Jeudi 9 août : Olveiroa - Cap Finisterre (Côte Atlantique)
CAP FINISTERRE
Mer !... Mer !...
à l'horizon !!!
L'an de grace deux mil sept, le neuf août, je soussigné après un voyage de cent deux jours et de deux mille cinq cent quatre vingt trois kilomètres à pied à travers la France et l'Espagne, périple pour promouvoir, au nom de l'Association "Réagis Sang", les Dons de Sang, Plaquettes, Plasma et Moelle Osseuse, ai découvert l'extrême pointe Ouest de mon aventure, Cap Finisterre, à quinze heure cinquante cinq. Ont été témoins de ce terme, Hélène, Valérie et Virginie, trois charmantes et courageuses marraines.
Régis Quennesson
Une des plus belles étapes !... qui a débuté à 6 h sous la voûte étoilé. 10 heures de marche... 10 heures de plaisir... pour terminer ce beau voyage. Les 35 derniers kilomètres... merveilleux ! La journée aura été un "régal" pour les yeux !!!
Un ciel... bleu azur toute la journée, un soleil de plomb accompagné d'un vent frais venu du Nord. Une marche de 2 à 3 heures sur un plateau fouetté par les vent, le long de la mer. La mer, bleu marine, qui s'est offerte à nos marcheurs vers 8 heures du matin. Beaucoup de dénivelés avant de rejoindre Cap Finisterre visible à l'horizon durant plusieurs heures. Le chemin longeait tantôt la plage, tantôt il s'enfonçait dans l'intérieur des terres. Les Galiciens déclareront en fin de parcours, qu'un ciel vierge de tout nuage, qu'un temps si beau, si bleu, n'avait pas partagé leur quotidien depuis bien longtemps... quelle chance... encore !
Sur les derniers hectomètres, un contraste... nos 4 marcheurs portant leur sac à dos... croisant des baigneurs portant leur serviette de bain, leur sac de plage, leur parasol... Une petite envie de... "Vamos a la playa ! "
Puis "el faro"... le phare s'est dressé à leurs pieds... "la Croix de la Mort"... les derniers rochers... la fin du chemin ! Une émotion totale pour Régis en s'asseyant sur les rochers... retranché sur lui-même... en quelques secondes tous les souvenirs ont surgi comme sortant des eaux... "il faut un temps de recueillement avant de pouvoir se relever", déclare-t-il.
Enfin, est venu le moment de brûler symboliquement un vêtement ayant accompagné le marcheur durant son chemin... et Régis a choisi son "T-shirt de nuit"... qui s'est consumé comme du papier.
La petite baignade en fin de journée, avant de dire adieu à cet endroit... dans une eau à... 17 °C !... un bain digne de... la Côte d'Opale ! Une nuit à l'hôtel... au pied de la mer !
Régis a obtenu la "Finistera", diplôme qui est remis aux marcheurs ayant déjà obtenu la "Compostela" à Santiago. D'un avis très personnel, Régis est content d'avoir prolongé sa marche jusqu'à l'Atlantique et pense qu'il est important pour celui qui se rend à Saint Jacques, de poursuivre, à pied, jusqu'à Cap Finisterre. Il y a une symbolique, on clôt "quelque chose", on se dirige vers "quelque chose" de tout à fait nouveau ! (et ce "quelque chose" est personnel, unique, à l'intérieur de chaque individu...).
A 23 h 45, ce vendredi 10 août, Régis, Hélène, Valérie et Virginie se retrouvent dans un pub Irlandais de Bayonne, tous les hôtels et lieux de restauration sont fermés. Il n'y a pas eu moyen de trouver des "gens bons de Bayonne" pour leur offrir l'hospitalité... la nuit, dans la voiture, va être longue et pénible ! Heureusement, c'est la nuit des étoiles, et le spectacle se fera dans le ciel !... il ne leur reste plus qu'à marcher quelques heures le long de la digue...
Samedi 11 août, 8 h 30, appel téléphonique de Régis... la nuit est passée... comme prévu... dehors !... les filles ont campé dans l'auto, dormant d'un oeil perturbé... à l'étroit toutes les trois !... quant à notre aventurier... il a choisi une autre forme d'aventure... enveloppé dans son sac de couchage... observant le spectacle féérique et merveilleux des Perséides, ces fameuses étoiles filantes... allongé sur le sable... au milieu des dunes !... à suivre...
Vous êtes tous très cordialement invités à Honnecourt sur Escaut le 12 août au matin (DON DU SANG)... et pourquoi pas... à la gare de Lille Europe, le 12 août après-midi, vers 16 h 20 ! (RETOUR De Régis, Hélène, Valérie et Virginie).
Jour : 102
Km : 2 583
Article de Presse du 4 août.
(envoyé par Ángel Paniagua)
"La Voz de Galicia", à Santiago de Compostela.
Caminó 96 días y se fue a donar
El Camino en 96 días. Un hombre llega a Santiago después de 96 días caminando y con 2.500 kilómetros a las espaldas. Un par de horas después ya está en el Centro de Transfusión de Galicia (CTG), con un tubito enganchado a su brazo y donando sangre. Ahora, para tomarse unos días de descanso tras semejante paliza, el bueno del donante ha decidido relajarse caminando hasta Fisterra otros tres días. Así es el francés Régis Quennesson, que llegó ayer a las 7.07 horas a la plaza del Obradoiro y es el presidente y fundador de la asociación Reagis Sang! (un juego de palabras en francés: literalmente, «Reacciona, sangre»; pero se pronuncia igual que «Reaccionemos »), que tiene la fi nalidad de sensibilizar a la población para que done sangre. Para eso emprendió su Camino a Santiago el 29 de abril: para concienciar, explicar, informar y convencer de la importancia de donar sangre y también a difundir la historia de la Ruta Jacobea, aunque no recaudar dinero. Y lo hizo por el camino más largo, partiendo desde Clary, yendo al norte hasta Lille (en la frontera con Bélgica) y recorriendo todo el interior del país galo. Quenneson llegó seis días antes de lo previsto y «con los pies como al principio». Claro que él está hecho a todo porque es actor especialista, de esos que nadie conoce pero que las estrellas de la tele y del cine tienen que usar para no mancharse el traje ni despeinarse la cabellera en las escenas peligrosas. Después de todo su recorrido, Régi Quennesson se mostraba ayer encantado y describía su experiencia como «intensa, magnífica, difícil, larga y dura ». Tanto, que está convencido que no lo volvería a hacer. Pero esto no impide que haya sentido «mucha emoción, no en todo momento, pero sí muy fuerte». El Camino ha sido financiado por los ministerios franceses de Sanidad y Cultura, además de empresas y entidades privadas que colaboraron económicamente o donando material. Ahora pasará unos días por la zona y volverá a Clary. Eso sí, en tren.
L. López